Le cours du cuivre gêné par la Chine
Les cours du cuivre échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont connu une semaine en dents de scie, plombés par des indicateurs chinois moroses, mais soutenus par les mesures de la Chine pour combattre le ralentissement de son économie, tandis que la hausse du pétrole a aidé l'aluminium.
Le cuivre reçoit un coup de pouce de la Chine. Les prix du cuivre ont passé une nouvelle semaine sous pression, fluctuant au rythme des actualités économiques chinoises.
Le cours du cuivre à la tonne pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5677,50 dollars vendredi à 12H00 GMT, contre 5.468 dollars le vendredi précédent à 15H30 GMT.
Mais le cuivre a amorcé un rebond mercredi, atteignant 5.755 dollars la tonne, son plus haut niveau en deux semaines, après la décision de la Banque centrale chinoise (PBOC) de réduire le ratio de réserves obligatoires des banques afin d'alléger les restrictions sur le crédit.
Les analystes s'attendaient à de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire venant de Chine après des indices PMI moroses pour le mois de janvier.
L'indice PMI calculé par HSBC s'est établi à 49,7 au mois de janvier, contre 49,6 en décembre. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
"La Chine a accéléré ses efforts de stimulation de l'économie. Le plus récent exemple en la matière est la réduction du ratio de réserves obligatoires des banques d'un demi-point de pourcentage dans l'espoir que cela favorise les emprunts et la croissance", ont noté les experts du courtier PVM.
Mais, selon les analystes d'IG, si l'annonce a entraîné une vague d'achats, soutenant ainsi les cours, "il faudra plus que cela pour enrayer le déclin du cuivre observé depuis le mois de juillet".
"Le cuivre a connu son pire début d'année depuis 1988, tiré vers le bas par les craintes sur un ralentissement de la demande chinoise car le secteur de la construction s'affaiblit", ont commenté les experts de Capital Economics.
Le métal rouge semble avoir également subi l'influence du pétrole cette semaine, suivant les mouvements de l'or noir qui continuent d'inquiéter les marchés, malgré leur rebond.